🔴 Innovation Durable : Airbus réussit le premier vol en formation entre Toulouse et Montréal et économise six tonnes de CO2.

Airbus a réussi ce 9 novembre 2021 son premier test grandeur nature de vol en formation de deux A350. En les faisant voler l’un derrière l’autre entre Toulouse et Montréal, l’avionneur est parvenu à économiser six tonnes de CO2 et ouvre une nouvelle façon de réguler le trafic aérien, plus vertueux.
S’inspirer de la nature pour réduire la consommation des avions. Début 2020 Airbus a dévoilé une piste d’études baptisée « Fello’Fly » qui vise à faire voler les avions en formation dans le ciel afin de réduire leur consommation. Directement inspiré du vol en formation des oiseaux migrateurs et notamment des oies sauvages, ce projet est devenu un plus concret ce mardi 09 novembre. Deux Airbus de même type, des A350, ont décollé de Toulouse pour rallier l’aéroport international Montréal-Trudeau.

Concrètement les deux A350 d’essais portant le numéro MSN1 et MSN59 ont volé l’un derrière l’autre. Le premier en tant qu’avion de tête et le second en tant que suiveur. « Cela a été rendu possible grâce aux systèmes de contrôle de vol développés par Airbus qui positionnent l’avion suiveur en toute sécurité dans le sillage ascendant de l’avion de tête » a précisé Airbus.

Cet alignement permet ainsi à l’avion suiveur de réduire la poussée du moteur et ainsi de diminuer sa consommation de carburant. Ce principe similaire peut être observé chez les grands oiseaux migrateurs tels que les oies, qui volent ensemble dans une formation en V. Airbus parie donc sur le biomimétisme (la conception et la production de matériaux, structures et systèmes inspirés de la nature) pour imaginer des façons de voler plus respectueuses de l’environnement. Ce phénomène d’aspiration est aussi bien connu des automobilistes qui doublent un autre véhicule ou des cyclistes lors du Tour de France par exemple.

Six tonnes de CO2 économisées entre Toulouse et Montréal
Sur le trajet, plus de six tonnes d’émissions de CO2 ont ainsi été économisées au cours du voyage, ce qui confirme le potentiel d’économie de carburant de plus de 5 % sur les vols long-courriers. « La possibilité de déployer ce système pour les avions de transport de passagers vers le milieu de cette décennie est très prometteuse. Imaginez le potentiel si fello’fly était déployé dans toute l’industrie ! » a réagi Sabine Klauke, directrice technique d’Airbus. Ce vol d’essais a été rendu possible par une large coopération entre Airbus et les différentes autorités de contrôle et de gestion du trafic aérien française, canadienne, européenne et les fournisseurs de services de navigation. Le tout avec le soutien de la direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Par ailleurs, les pilotes des compagnies aériennes partenaires d’Airbus, SAS Scandinavian Airlines et Frenchbee, ont assisté au vol transatlantique en tant qu’observateurs. La prochaine étape consistera à obtenir le soutien des autorités pour que ce nouveau concept opérationnel puisse être certifié et, à terme, permettre aux compagnies aériennes de réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de CO2.

G.B/Source extérieure

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