Covid-19 et la situation des entreprises béninoises

Le président de la Coneb, Albin FELIHO fait des propositions

Le Coronavirus qui ébranle le monde entier, est non seulement une crise sanitaire, mais aussi et surtout économique et financière tant pour les pays riches que pour ceux en voie de développement dont le Bénin. Face aux effets désastreux de cette pandémie sur les activités économiques, le Président de la Confédération Nationale des Employeurs du Bénin (Coneb), Albin Fèliho dans une série d’interventions, a présenté l’état des lieux du secteur privé en général et du transport, de l’hôtellerie et du tourisme en particulier. En un mot, selon ses dires, la situation est critique et il faut parer au plus pressé. Pour lui, il faut non seulement un plan national stratégique (Pns) mais aussi des mesures d’accompagnement en soutien aux entreprises frappées par la crise. Plusieurs autres aspects ont été abordés par le Président Albin Fèliho pour une véritable relance de l’activité économique

La crise sanitaire du coronavirus à laquelle fait face le monde entier depuis plusieurs mois déjà, n’a pas épargné les pays africains notamment le Bénin dont les secteurs hôteliers, restauration, transport, commerce international, import-exports et autres ont été frappés de plein fouet pour avoir souscrit à l’effort de solidarité nationale. Pour aider donc ces secteurs à reprendre vie puis relancer l’économie du pays, il faudra bien compenser les entreprises lourdement enlisées. Selon le président de la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb), Albin FELIHO, cette compensation à l’endroit desdits secteurs a même déjà fait l’objet d’un mémorandum élargi aux familles vulnérables. A ce sujet, le chef de la faîtière regroupant tous ces secteurs fait d’importantes suggestions au gouvernement en proposant un plan national stratégique à faire valoir auprès des institutions financières internationales qui annoncent déjà des intentions de fonds d’assistance au pays.

La question de la gestion de l’assistance aux entreprises victimes des impacts de la crise sanitaire du coronavirus au Bénin préoccupe énormément le président Albin FELIHO qui dirige la Confédération nationale des employeurs du Bénin. Pour lui, cette assistance aux entreprises est bien réelle et se justifie d’ailleurs à trois niveaux. Selon le président de la Coneb, le Bénin n’évolue en vase clos dans le monde, il est

signataire des accords des institutions de Bretons Woods notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) qui ont eux-mêmes annoncé d’ores et déjà de contribuer fortement au soulagement des pays membres. Le Bénin est donc éligible à cette mesure d’urgence que prennent les institutions de Bretons Woods. L’autre source de financement du pays à cette occasion se trouve les banques centrales, la BCEAO, la Bid, la Bidc, la Board etc. A en croire les explications de Albin Feliho, le président de la Coneb, chacune de ces banques a annoncé qu’elle participerait à cet effort de guerre auprès de tous leurs états membres. Là encore, le Bénin y est. L’autre niveau de revenus auquel le Bénin peut également souscrire constitue les Partenaires techniques et financiers (Ptf). L’Union européenne (UE) aurait donc annoncé déjà à cet effet, la bagatelle somme de 26 milliards francs Cfa et d’autres lui emboîteront naturellement le pas. A ceci, il faut ajouter aussi que les partenaires bilatéraux prennent eux également des mesures de soutien. A en croire le président FELIHO, il faut noter par exemple, la question relative à l’annulation des dettes des pays africains ou une partie, un plaidoyer que porte déjà le président français, Emmanuel Macron. De quoi permettre localement ou intérieurement d’accorder une totale attention à la crise.

Le plan stratégique national

A en croire le Président de la Coneb, le Bénin se doit de rédiger donc, un plan national stratégique à faire valoir auprès de toutes ces institutions qui se positionnent pour appuyer le pays en ces temps de crise. Toutefois, il convient de souligner que pour Albin FELIHO, ces sources de financement n’ont guère l’atténuation des pertes des entreprises, mais plutôt leur relance effective. C’est pourquoi d’ailleurs le grand manager demande au gouvernement d’associer le secteur privé à la réflexion afin que les entreprises concernées ne fassent pas de saupoudrage mais d’œuvrer effectivement à relancer l’économie et à améliorer l’entrepreneurship béninois qui se trouve encore dans un état embryonnaire. Selon le président FELIHO c’est une chance pour le Bénin d’être dans le wagon arrière car, la grande chance pour quelqu’un qui est dernier, dit-il, c’est de pouvoir freiner à temps lorsque les leaders de cassent la figure et de sortir du wagon.

Des suggestions pour changer de modèle économique

Dans les perspectives de la crise, Albin FELIHO propose que l’entrepreneurship béninois, très rapidement, se departisse de ses tares et lourdeurs qui font que les entreprises ne s’inscrivent pas dans la durée et réfléchisse à un nouveau modèle économique, un nouveau marché, une nouvelle dynamique qui va se reposer sur les NTIC, le travail à domicile, le télé-travail, les métiers de proximité, les opportunités d’affaires dans la sécurité sanitaire etc. Ceci de manière à ce que les entreprises tirent réellement profit de la position géographique de leur pays en desservant l’Interland d’une part et en étant une porte ouverte sur l’Uemoa d’autre part et enfin sur le marché de proximité qu’est le Nigéria avec ses plusieurs centaines de millions de personnes. Il est donc primordial que les réflexions aboutissent à de telles orientations de l’avis de Albin Feliho sur la question.

Un investissement de l’ordre de 900 milliards de francs CFA et en plus.

C’est de l’ordre de 900 milliards de francs CFA qu’ont été évalués les investissements attendus. Selon la Coneb, une bonne partie sera réservée pour la relance des entreprises bénéficiaires en termes de crédits, de revenus additionnels, de

facilitation d’obtention de crédits etc. Entre autres facilitations, la Coneb dit avoir pensé également à la question de report de paiement des impôts dans la période de trois (3) mois et qu’il y ait un état juridique qui permet de négocier avec les banques, un terme de report d’échéance, de suspension d’intérêts et autres. Le président de la Coneb a aussi plaidé en faveur de la création d’un fonds pour inscrire les aides attendues qui sera co-géré par l’administration publique et le secteur privé pour s’assurer que les entreprises aient effectivement leur part et les modalités d’application et peut-être de remboursement. Toutefois, il invite à faire confiance à l’administration d’y réfléchir et mettre en place les critères.
Par ailleurs, Albin Feliho a appelé les entreprises concernées à réfléchir davantage au sein de leurs faîtières et à venir renforcer la Coneb en matière de management des risques.

O. S.

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